Par l'équipe d'Urbanomy
10/07/2025

Temps de lecture : 8 min

La France sort d'une des canicules les plus précoces de son histoire.

Alors que les conséquences du dérèglement climatique impactent de plus en plus les territoires, les entreprises et les citoyens, les hésitations voire les reculs réglementaires se multiplient. Selon le Citepa, l'organisme indépendant chargé de faire leur inventaire, les émissions de gaz à effet de serre de la France sont même légèrement reparties à la hausse au premier trimestre 2025 !
 
L’urgence d'accélérer la transition climatique n’a donc jamais été aussi forte et aider les entreprises et les collectivités dans leur transition est une priorité absolue.
 
Dans cette newsletter, retrouvez les nouvelles incontournables en matière de RSE et d'adaptation au changement climatique, ainsi que les évolutions marquantes dans les secteurs du bâtiment, de l'industrie et de la mobilité.
 
Découvrez également ci-dessous le zoom du mois, la stratégie de décarbonation que nous réalisons pour le salon VivaTech, avec déjà des résultats concrets : 96% de matériaux réemployés et une empreinte carbone alimentaire des participants en baisse de 18%.
 
Sans oublier les événements auxquels nous participerons à la rentrée, afin de continuer à cocréer, ensemble, des futurs positifs.
 
Bonne lecture !
 
Benjamin Mousseau et Lucie Raty, directeur général et directrice générale déléguée d'Urbanomy.
 
 
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Lucie Raty et Benjamin Mousseau posent pour le projet "Born in PPM" de Mary-Lou Mauricio, en juin 2023
Lucie Raty et Benjamin Mousseau posent pour le projet "Born in PPM" de Mary-Lou Mauricio, en juin 2023.
Crédit photo : Mary-Lou Mauricio / Born in PPM.

Quoi de neuf sous le soleil ?

 
La loi Duplomb, visant selon son intitulé à "lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur" a été définitivement adoptée par le Parlement, à la suite d'un vote à l'Assemblée nationale mardi 8 juillet. Très contestée, elle prévoit notamment la réintroduction de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis 2020 et très toxique pour les abeilles ; mais aussi des dispositions pour faciliter la construction d'ouvrages pour stocker l'eau, ce que des associations de défense de l'environnement voient comme la possibilité d'implanter des mégabassines ; ou encore une mesure pour faciliter la création ou l'agrandissement de bâtiments d'élevage intensif.
 
Une loi susceptible de satisfaire un certain nombre d'intérêts de l'industrie agroalimentaire. Sur le sujet de la décarbonation de ce secteur, retrouvez juste ici notre article qui y est consacré ainsi que notre webinaire du mois dernier : engager la transition environnementale dans l'agroalimentaire.
Image d'illustration de paysages ruraux dans le Tarn (81)
Illustration de paysages ruraux dans le Tarn.
Crédit photo : Jean-Marie Taddei / EDF.
 
Une soixantaine de scientifiques, parmi lesquels Valérie Masson Delmotte, alertent sur le risque d’épuisement du budget carbone disponible pour limiter le réchauffement à +1,5 °C vers 2028, rendant cet objectif désormais inatteignable.
 
 
 
Dans son 6ème rapport, le Haut Conseil pour le climat salue la baisse record de CO₂ en 2023 mais alerte sur le retard de la France en matière d’adaptation, appelant à un changement d’échelle et à 2,3 milliards d’euros d’investissements publics supplémentaires par an.
 
À ce rythme d’émissions, le seuil de +1,5 °C sera franchi d’ici la fin de la décennie, un objectif pourtant fixé lors de l'accord de Paris en 2015, il y a seulement dix ans.
 
 
 
L’État reconduit le Fonds vert en 2025 avec une enveloppe de 1,15 milliard d'euros, en y ajoutant de nouvelles aides ciblées : soutien aux projets cyclables, bonus aux maires bâtisseurs et renforcement de l’ingénierie territoriale.
 
Moins doté qu’en 2023, il demeure un levier central pour accélérer la transition écologique locale. En 2024, le Fonds vert avait déjà permis de mobiliser plus de 24 milliards d'euros d’investissements.

Industrie

 
Après la suspension de MaPrimeRénov', l’arrêté du 1er juillet 2025 a validé la suppression de plusieurs fiches d’opérations standardisées jugées trop rentables (TRI < 3 ans sans CEE). Ces fiches concernent les secteurs du bâtiment, de l’industrie et des réseaux.
 
 
 
La prolongation du programme PACTE Industrie a été officialisée par la publication de l’arrêté du 19 juin 2025. Doté d’une enveloppe de 46,5 millions d'euros financée via les Certificats d'Economie d'Energie (CEE), il soutient les industriels via des formations, études et coachings.
 
Piloté par l’ADEME et l’ATEE, il vise notamment à structurer les stratégies bas carbone et déployer des apprentissages comme la certification ISO 50001.
 
Mobiliser efficacement les dispositifs ADEME : c'est précisément l'objet de notre article et de notre accompagnement dédié à PACTE Industrie.
Usine PSA Peugeot Citroën de Mulhouse
Usine PSA Peugeot-Citroën de Mulhouse.
Crédit photo : Philippe Eranian / TOMA.
 
Le Parlement et le Conseil de l’Union européenne ont adopté le 18 juin 2025 des ajustements au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF ou CBAM).
 
Ce texte clarifie les règles de calcul des émissions importées et élargit son champ à certains produits indirects dès 2026.
 
Objectif : protéger l’industrie européenne et encourager la décarbonation mondiale.

Adaptation au changement climatique

 
Les émissions de gaz à effet de serre en France ont augmenté de 0,2 % au premier trimestre, une évolution jugée "très mauvaise" par la ministre de la transition écologique au regard des objectifs climatiques du pays.
 
 
 
Le gouvernement s’apprête à donner une valeur juridique, par décret, à la trajectoire de réchauffement (TRACC) qui anticipe +2 °C en 2030, +2,7 °C en 2050 et +4 °C en 2100, devenant la colonne vertébrale du troisième Plan National d'Adaptation au Changement Climatique (PNACC-3).

Cette consécration légale, concertée avec les élus locaux, guidera l’urbanisme, la réglementation des bâtiments et les aides publiques pour préparer les territoires aux effets du dérèglement climatique.
 
Découvrez ici les deux articles que nous avons récemment consacrés au sujet de l'adaptation : les entreprises doivent y voir un impératif stratégique et nous les accompagnons dans la construction d'un plan d'action efficace

Bâtiment et efficacité énergétique

 
Après une suspension cet été pour permettre d'identifier les dossiers frauduleux, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé le redémarrage de MaPrimeRénov' pour le 15 septembre 2025.
L'éco-quartier des Docks de Ris-Orangis, dans l'Essonne
L'éco-quartier des Docks de Ris-Orangis (Essonne).
Crédit photo : Philippe Eranian / TOMA.
 
En plus de l'abaissement des seuils pour être concerné par une obligation d'audit énergétique règlementaire et par la norme ISO50001 (Système de Management de l'Énergie), la loi DDADUE transpose la directive européenne d’efficacité énergétique de septembre 2023 en renforçant la rénovation et la performance énergétique des bâtiments publics et des entreprises :
 
  • Obligation de réduction annuelle de la consommation d’énergie finale de 1,9 % pour les bâtiments publics
     
  • Obligation de rénovation annuelle de 3% de la surface du parc immobilier des organismes publics pour atteindre un haut niveau de performance énergétique
 
 
 
Une proposition de loi transpartisane visant à lutter contre les "logements bouilloires", représentant un tiers du parc immobilier en France, va être prochainement déposée à l’Assemblée Nationale.
 
Le texte, soutenu par divers groupes politiques, propose entre autres l’intégration du confort d’été dans le DPE, l’interdiction progressive des logements bouilloires les plus critiques ainsi que l’interdiction des coupures d’électricité toute l’année.
 
 
 
Le gouvernement va ajuster dès 2026 le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) en faveur des chauffages électriques, en réduisant le coefficient de conversion de 2,3 à 1,9.

Cette réforme devrait permettre de sortir 850 000 logements actuellement classés F ou G de la catégorie "passoire énergétique”.

Mobilité et transport

 
Le décret 2025-574 du 24 juin 2025 fixe les critères pour classer un véhicule comme à “faible empreinte carbone”, notamment un poids maximal de 3,5 tonnes et un score environnemental d’au moins 60/100 (en cycle de vie).
 
 
 
Le dispositif CEE pour le leasing social électrique est lancé.
 
Il est étendu jusqu’au 31 décembre 2030 avec un budget de 369 millions d'euros pour 50 000 voitures électriques destinées aux ménages modestes, dont 5 000 situés en zones à enjeu pour la qualité de l’air.
 
 
 
Le gouvernement a dévoilé le 16 mai dernier une feuille de route pour le développement de l’infrastructure de recharge électrique française.
 
Il vise, d’ici 2030, 400 000 points de charge accessibles au public, dont 50 000 en recharge rapide (contre 168 000 aujourd’hui).

Les actualités d'Urbanomy

Le replay de la soirée d’Urbanomy du 3 juin 2025 "Que nous promet l'horizon ?" est disponible : Deux fois plus d'avions et vacances responsables : quel(s) horizon(s) pour le tourisme ?
 
Avec la participation de Florian Duprat, Corporate Social Responsibility Manager chez Club Med, et François Gemenne, professeur à HEC Paris, coauteur du 6ème rapport d'évaluation du GIEC. Échanges animés par Benjamin Mousseau, directeur général d'Urbanomy.
Miniature de la conférence-débat d'Urbanomy à la Fondation groupe EDF avec François Gemenne
François Gemenne, professeur à HEC Paris, coauteur du 6ème rapport d'évaluation du GIEC, lors de la soirée d'Urbanomy "Que nous promet l'horizon ?", à la Fondation groupe EDF, le 3 juin 2025.
 
Face aux exigences croissantes de décarbonation du secteur immobilier, Urbanomy accompagne les acteurs avec UrbanImmo, un outil d’aide à la décision pour construire et piloter des trajectoires climat sur mesure à l’échelle des actifs et des portefeuilles.

Zoom du mois : accompagnement sur la stratégie de décarbonation de VivaTech

Logo du salon VivaTech pour 2025
Logo de l'édition 2025 du salon VivaTech.
Lien externe : site du salon VivaTech.
Atelier lors de la mission d'Urbanomy pour VivaTech en décembre 2024
Un atelier dans le cadre de la mission d'Urbanomy pour VivaTech, en décembre 2024.
Viva Technology 2025
 
Fiabiliser la trajectoire de décarbonation et embarquer les équipes.
 
Afin de répondre aux nouvelles exigences de la norme ISO 20121 sur la durabilité environnementale de l’évènement, Urbanomy accompagne Viva Technology autour de trois axes principaux : l’audit du bilan carbone, la mise à jour de la stratégie bas carbone en coconstruction avec les équipes et l’actualisation continue de la démarche.
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